Evaluer les carences
- Véronique Gillas
- 20 déc. 2024
- 2 min de lecture

Si vous avez lu les deux articles précédents à propos des causes de carences, vous êtes désormais sensibilisé au fait que manger sain et varié ne suffit pas nécessairement à obtenir un niveau optimal pour les micronutriments. L’évaluation des carences est donc une étape incontournable dans une prise en charge fonctionnelle.
Le questionnaire alimentaire, l’hygiène de vie, et la clinique vont déjà bien nous renseigner.
Si vous ne consommez pas de graisses par peur de grossir, vous pouvez dire adieu aux vitamines liposolubles (ADEK), aux caroténoïdes et polyphénols. Si vous ne mangez jamais de poissons, la carence en oméga-3 est certaine, si de plus vous ne consommez pas d’algues, votre niveau d’iode ne peut être que déficitaire…
Si vous ne voyez jamais le soleil, la carence en vitamine D est également assurée.
Si vous prenez la pilule, la probabilité de carences en certaines vitamines, minéraux, anti-oxydants est beaucoup plus élevée.
Si vous fumez, êtes exposé au tabac ou buvez de l’alcool en quantité, les carences seront liées à une sollicitation majorée des fonctions de détox hépatique
Si vous prenez tel ou tel médicament….
Si vous êtes chroniquement stressé….
Si vous avez la peau sèche, ….
Si vous pratiquez du sport en excès…
…
La liste est très longue et je ne vais pas ici vous présenter un catalogue. Vous avez compris l’idée. C’est pourquoi il est important de réaliser une anamnèse précise et complète. Elle va déjà nous donner une quantité conséquente de renseignements et orienter notre demande de biologie.
Néanmoins, nous ne sommes pas des machines.
Pour paraphraser Blaise Pascal, à propos du cœur, et parce que ceci ne concerne pas que le cœur, je dirais que « le corps a ses raisons que la raison ne connaît point ».
En conséquence, le recours aux biologies s’avère fort utile. Dans des cas extrêmes de malabsorption, on peut manger correctement et manquer quasiment de tout à la biologie. Nous ne devons jamais oublier que ce qui est ingéré n’est pas nécessairement absorbé, et que l’usage de ce qui est absorbé va dépendre du consultant, de son hygiène de vie, de sa génétique …. C’est pourquoi on peut voir des couples avec des biologies fort différentes alors qu’ils consomment les mêmes produits.
Les analyses biologiques ciblées des vitamines, minéraux, caroténoïdes, acides gras apporteront donc une aide précieuse pour orienter plus finement la correction de l’assiette et la prise en charge.
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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