Glutathion et immunité
- Véronique Gillas
- 18 nov. 2024
- 2 min de lecture

Un autre élément particulièrement utile dans le cadre de l’immunité, et que j’ai cité à plusieurs reprises depuis le début de cette saga hivernale, est le glutathion.
Lors d’une infection, les phagocytes ont pour mission d’oxyder les intrus (pathogènes), avant de les gober. Cette oxydation leur permet de mieux les digérer. Malheureusement, elle n’épargne pas le glutathion présent au sein des lymphocytes. Ces derniers, en manque de glutathion actif (c’est à dire « réduit » ou « non oxydé ») ont alors tendance à ralentir leur activité avant d’activer leur programme d’apoptose (suicide cellulaire).
Le système immunitaire se fragilise donc lui-même, si bien que toute infection augmente le risque d’une récidive infectieuse.
Le maintien d’un bon taux de glutathion réduit est nécessaire pour permettre la poursuite de l’activité des lymphocytes T.
Le glutathion est un tripeptide, une molécule formée de trois acides aminés : un acide glutamique, une cystéine et une glycine. L’élément le plus fragile et sensible à l’oxydation est la cystéine. C’est pourquoi lors d’une bronchite par exemple, votre médecin va vous prescrire de la N-acétylcystéine, communément appelée NAC (Mucomyst, Fluimucil, Exomuc…), une forme moins fragile de cystéine, qui va permettre
de produire plus de mucus ce qui favorise par l’expectoration l’évacuation des pathogènes,
de restaurer le niveau de glutathion.
Idéalement, la prise sera combinée avec de la vitamine C qui sert à réduire le glutathion afin qu’il soit actif. On peut aussi la combiner avec un complexe d’antioxydants (C, E, bêta-carotènes, lycopène, sélénium…) et de polyphénols pour protéger les globules blancs de la corrosion induite par leurs propres sécrétions, et éviter que l’oxydation des globules blancs ne gagne les tissus sains.
Une autre solution consiste à prendre directement du glutathion, c’est à dire le tripeptide. Ce dernier peut en principe être absorbé directement par les cellules intestinales par le biais de transporteurs dédiés. Cependant, une décomposition par les sucs gastriques et les enzymes de digestion n’est pas exclue, auquel cas, ceci revient à consommer trois acides aminés (que l’on trouve facilement dans les protéines) qui devront se recombiner en glutathion, avec donc un risque d’efficacité réduite. Les laboratoires ont développé du glutathion en formulation liposomale afin d’augmenter l’assimilation du tripeptide. Cette dernière solution est cependant plus onéreuse.
Vous l’avez compris, glutathion et immunité sont intimement liés. Que vous optiez pour la NAC, le glutathion sous forme liposomale ou non, les fonctions immunitaires dépendent d’une concentration optimale en glutathion.
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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