Les causes de surpoids
- Véronique Gillas
- 2 août 2024
- 2 min de lecture

Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il y a autant de causes de surpoids que d’individu, mais il y a indiscutablement autant de prises en charge que de personnes.
Néanmoins, je vais tenter ici de vous présenter les principales causes de surpoids.
La plus évidente est sans surprise l’excès de nourriture. Parallèlement à la problématique de l’excès, la consommation de boissons et d’aliments malsains est un facteur qui ne peut être négligé. Globalement nous mangeons exagérément en quantité, bien au-delà de nos besoins physiologiques, trop souvent en termes de fréquence, et de bien piètre qualité.
Pour autant, il n’est pas rare de rencontrer des consultants qui mangent très peu, des aliments de qualité, mais sont en surpoids et ne parviennent pas à en perdre. De quoi remettre en cause la vision calorique comme unique source de surpoids.
Si améliorer l’assiette sera dans tous les cas, le premier axe de prise en charge, ce sera le plus souvent très insuffisant. Les causes sont souvent beaucoup plus profondes et imbriquées et je vais vous en donner un aperçu ici.
D’un point de vue fonctionnel, je citerais comme grandes causes de surpoids
La génétique et l'épigénétique. Nous avons tous pu observer que nous ne sommes pas égaux devant le poids. Pour autant ne sombrons pas dans le fatalisme !
L’altération du métabolisme glucidique qui induit une trop grande production d’insuline, que l’on peut qualifier d’hormone de stockage. Les causes de cette altération sont nombreuses. La plus évidente est la trop grande consommation de glucides, très souvent au mauvais moment, avec une préférence pour des aliments à fort index glycémique…entraînant stockage, glycation, résistance à l’insuline…
Une fonction mitochondriale non optimale. Les mitochondries sont nos centrales énergétiques en charge de transformer nos apports alimentaires en énergie. Si elles dysfonctionnent, les nutriments sont stockés sous forme de gras au lieu d’être brûlés pour fournir de l’énergie. Ceci s’accompagne fréquemment de fatigue, l’énergie faisant défaut.
L’inflammation induite le plus souvent par une dysbiose intestinale, mais pas exclusivement
Le déséquilibre des apports en graisse, lui-même source d’inflammation mais aussi de piètre fluidité des membranes cellulaires ce qui participe à la résistance à l’insuline par blocage des récepteurs à l’insuline, au mauvais rendement des mitochondries…
L’hypothyroïdie. Un vaste sujet… sur lequel je reviendrai.
L’altération des biorythmes veille – sommeil
Le stress qui stimule le cortisol, une hormone hyperglycémiante qui favorise la production d’insuline
Les déséquilibres hormonaux. Par exemple l’excès d’imprégnation en œstrogènes qui perturbe la thyroïde. C’est un phénomène que l’on remarque facilement lors de la prise d’une pilule contraceptive. Elle augmente fortement l’imprégnation œstrogénique induisant fréquemment une prise de poids. Citons aussi le déficit en hormones anabolisantes telles que la DHEA ou la testostérone. Moins de muscle, c’est moins de capacité à brûler les nutriments.
Des déficits en micronutriments et vitamines qui peuvent bloquer le fonctionnement des mitochondries, de la thyroïde…
La sédentarité qui bloque la biogenèse mitochondriale. Moins de mitochondries, c’est moins de capacité à brûler les nutriments, et donc du stockage...
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive. Néanmoins, elle permet de voir à quel point tout est imbriqué, et est à la fois cause et conséquence des dysfonctions.
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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