Masse musculaire et immunité

Préservons nos muscles pour combattre les infections

Les macrophages et les lymphocytes sont les plus importantes cellules composant le système immunitaire. Elles utilisent un nutriment central de l’immunité, la glutamine, un acide aminé, dont les muscles constituent le lieu de réserve.

En cas d’infection, les globules blancs vont puiser de la glutamine dans le muscle, avec l’aide la cytokine TNF-alpha. Cette opération conduit à une altération du muscle, puisqu’il faut le « détricoter » pour en extraire la glutamine, tout comme notre corps va « détruire » de l’os s’il manque de calcium pour en libérer par exemple.

Dès lors, si notre masse musculaire est réduite, nos réserves le seront également, et nous rencontrerons des difficultés à satisfaire nos cellules immunitaires. L’accélération de la synthèse des cellules de défenses ne pourra aboutir et la réponse immunitaire sera incomplète. Notre immunité sera alors fortement compromise.

L’action du TNF-alpha va amplifier le phénomène en atrophiant encore davantage la masse musculaire, si bien que d’infection en infection, nous allons nous retrouver de plus en plus vulnérables si nous ne faisons pas le nécessaire pour entretenir notre capital musculaire. C’est un phénomène que l’on observe chez les personnes souffrant de sarcopénie, notamment les personnes âgées.

Pour protéger notre immunité, l’objectif est de maintenir une masse musculaire optimale, quel que soit notre âge. Pour ce faire, nous avons plusieurs outils de première intention à notre disposition.

Manger des protéines

Côté nutrition, les protéines, parce qu’elles sont la meilleure source d’acides aminés, sont nos alliées. Elles sont souvent insuffisamment consommées par les personnes âgées, qui ont tendance à les bouder, alors que leurs apports devraient être plus importants que chez des personnes plus jeunes compte tenu que le corps, du fait du vieillissement, est moins efficace pour fabriquer du muscle.

Bouger

La sédentarité entraîne une faiblesse musculaire à tout âge. Bouger est incontournable, car c’est le mouvement qui va stimuler la croissance des muscles.

Les activités d’endurance, comme la marche, si elles sont intéressantes ne seront pas ici optimales, même si le contact avec la nature est fondamental parce qu’il permet de respirer autre chose que des germes et donc de nettoyer le système respiratoire, de favoriser l’oxygénation du corps pour renforcer les défenses et de contribuer à un bon sommeil.

Idéalement, pour construire du muscle, il faut opter pour une activité en résistance comme la musculation. Le travail au poids du corps ou encore avec des élastiques par exemple est particulièrement adapté aux personnes qui ne seraient pas en mesure de travailler avec des poids.

Diminuer l’inflammation

L’inflammation est également un facteur qui va engendrer une perte musculaire. Se tourner vers une alimentation anti-inflammatoire sera donc tout à fait approprié pour que comme toujours l’inflammation reste adaptée.

Et côté compléments alimentaires?

La vitamine D avec sa compagne la vitamine A ne devront pas être oubliées. Le zinc peut être également très intéressant pour son rôle dans l'anabolisme, et ce d'autant plus que les carences sont très fréquentes chez les seniors.

D’autres compléments notamment à base d’acides aminés bien choisis pourront compléter s’il s’avère que tout ceci est insuffisant.

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