Obsédé par la perte de poids

Votre poids vous obsède ? Et si vous changiez de méthode ?

Vous vous réveillez le matin et vous vous dites qu'aujourd'hui vous aller faire attention à votre nourriture et « perdre du poids ». Votre première activité consiste à vous peser. Le soir, après être monté de nouveau sur la balance, vous repensez à ce que vous avez mangé dans la journée. Vous culpabilisez et vous vous blâmez de ne pas avoir su résister aux tentations, ou même d’avoir complètement dérapé dans une crise d’hyperphagie. Plus rarement, vous vous félicitez. Dans tous les cas, vous vous endormez en vous promettant que demain vous ferez attention de nouveau et que « tout ira mieux lorsque vous serez mince ».

Ces pensées à propos de votre silhouette, de votre poids et de ce que vous mangez sont devenues tellement envahissantes qu'elles sont omniprésentes tout au long de la journée. Vous êtes obsédé par la perte de poids. Votre vie est organisée en fonction de votre alimentation. Votre énergie est tournée vers un seul objectif : contrôler votre poids.

Pour résumer de façon sarcastique, votre cerveau pourrait dire : « C'est super !!! Qu'est-ce que je fais aujourd'hui ? Je maigris. Et demain ? Pareil. Je me lève le matin sans me poser de question sur la façon dont je vais occuper ma journée puisque je sais exactement quoi faire : perdre du poids. C'est mon but, ma raison d'être… »

Pensez-vous réellement que votre unique but dans votre vie puisse être celui-ci ?  Une personne peut-elle être heureuse en ayant comme unique objectif le contrôle de son poids ? Vous savez bien que non.

Vous pensez que les autres ne voient que cela : votre poids. Cela impacte votre capacité à être en relation avec les gens. Vous hésitez à sortir de peur de ce que les autres vont penser de vous. Parfois, vous refusez de sortir pour qu'ils ne vous voient pas, en particulier si ce sont des personnes que vous n'avez pas vues depuis longtemps. Il peut aussi vous arriver de refuser une sortie pour ne pas modifier votre organisation, ce que vous avez planifié par rapport à la nourriture, par peur d'être tenté et de déroger aux règles que vous vous imposez. Si malgré tout vous sortez, votre choix sur la carte du restaurant ne sera pas guidé par vos envies mais par votre objectif.

La nourriture gouverne votre vie. Vous croyez que si vous arrivez à maigrir vous aurez plus de facilités dans la vie, qu'il sera plus aisé de vous exprimer, de vous faire des amis, que les gens vous aimeront spontanément comme ils aiment spontanément Cendrillon lorsqu'elle arrive au bal.

Cette obsession, que vous pensez être votre moteur, ce qui vous fait avancer, en réalité vous désespère. Peut-être n'en avez-vous pas conscience. Où peut-être pensez-vous que c'est passager et que lorsque vous aurez trouvé la solution votre vie sera belle...

Si vous vous reconnaissez dans cette description, il est temps d’essayer autre chose. Car non seulement vous ne parvenez pas à atteindre votre objectif, mais en plus vous mettez votre santé mentale et physique en péril en maltraitant votre corps par l’alternance d’excès et de privations.

Perdre du poids dans une approche fonctionnelle, c’est chercher les raisons du surpoids (voir mon précédent article « Les causes de surpoids »). Inflammation ? Hypothyroïdie ? Hyperinsulinisme ? … Il est fort probable que votre assiette sera à revoir, mais il est encore plus probable qu’il sera nécessaire de travailler votre restriction cognitive, et d’apporter de la flexibilité.

Eh bien oui, paradoxalement, c’est souvent en travaillant sur son comportement alimentaire, sa relation à la nourriture, et en oubliant la balance, que l’on atteint son poids d’équilibre, et que l’on peut même envisager ensuite de se tourner vers l’amélioration de son alimentation dans une optique santé. Évidemment, c’est une démarche qui demande du temps, parfois plusieurs années. Mais depuis combien d’années êtes-vous au point mort ?

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C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.