Polyphénols et immunité
- Véronique Gillas
- 22 nov. 2024
- 3 min de lecture

Les antioxydants jouent un rôle majeur dans l’immunité en permettant de limiter l’étendue des lésions oxydatives induites par les radicaux libres provenant de l’activité du système immunitaire. Nous avons déjà parlé entre autres choses de la vitamine C, du sélénium, et du glutathion. Aujourd’hui, je vais aborder le sujet des polyphénols. Ce sont des substances sécrétées par la plante qui lui permettent de se protéger de ses agresseurs.
Dans notre corps, ces molécules jouent de nombreux rôles. Si elles sont notamment antioxydantes et anti-inflammatoires, certaines sont particulièrement antitoxiques et antivirales. Elles nourrissent également la flore intestinale ce qui n’est pas à négliger, car une bonne flore participe à de bonnes barrières intestinales, qui constituent le premier élément de notre immunité innée.
Les polyphénols constituent une très vaste famille, puisqu’on en connaît plusieurs milliers à ce jour. Leur présence se traduit notamment par la couleur de la plante. C’est pourquoi, afin d’assurer un apport varié en polyphénols on recommande de manger coloré. Une assiette « arc en ciel » sera toujours plus riche qu’une assiette se déclinant dans la gamme des beiges (style filet de poulet avec du riz et du chou-fleur).
Dans le cadre de l’immunité, il est intéressant de s’arrêter sur un certain nombre de flavonoïdes antiviraux que l’on peut apporter par l’alimentation et notamment :
Les catéchines que l’on trouve dans le thé vert. Elles constituent un puissant antiviral qui protège de l’infection et un anti-inflammatoire qui protège les globules blancs et les tissus infectés. Idéalement, on choisira un thé vert de qualité, sachant que le plus riche en épigallocatéchine est le thé vert matcha.
L’apigénine, relaxante, antioxydant et antivirale dont les propriétés antivirales ont été confirmées dans les coronavirus. Le persil, le céleri branche, le céleri rave, la camomille (dans laquelle il induit l’effet relaxant), constituent de bons apports alimentaires.
La lutéoline, que l’on trouve notamment dans le céleri, les endives rouges, l’artichaut, sans oublier le romarin et le thym (que l’on peut saupoudrer sur de nombreuses préparations) et l’huile d’olive.
La quercétine, un très bon antiviral avec une activité spécifique sur la sphère pulmonaire. Maximisez vos apports en consommant des oignons rouges, des échalotes, des câpres, de la livèche (une herbe aromatique autrement appelé céleri perpétuel, décidément encore lui), du piment (à petite dose, car ce qui brûle la bouche, brûle l’intestin), du brocoli, des myrtilles, des cassis, de la rhubarbe, de la grenade, ou encore du cacao (je n’ai pas dit du chocolat !!)
La curcumine, principale substance active du curcuma. C’est un isoflavone incontournable aux effets multiples, notamment anti-inflammatoires et antioxydants, qui a aussi l’avantage de stimuler le système immunitaire. La curcumine a la faculté de participer à l’inactivation du virus de la grippe, en inhibant son adsorption (l’attachement du virus à la cellule de l’hôte) et sa réplication. Ne vous étonnez donc pas de le retrouver dans les boissons anti-rhume des remèdes de grand-mère.
Pour les trouver, il est évidemment préférable de consommer des végétaux issus d’un mode de culture biologique. Car si la plante a été traitée chimiquement pour résister à tous les stress, elle n’aura pas (ou moins) développé de polyphénols pour se protéger. Optez également pour la consommation de la peau, car c’est la partie la plus riche en polyphénols. Une consommation sous forme alimentaire ne pose pas de problème, sauf à les apporter le soir, car certaines, comme les catéchines de thé vert par exemple, sont des molécules dynamisantes. Si vous optez pour des compléments, n’hésitez pas à consulter un professionnel car des interactions médicamenteuses sont possibles.
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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