Zinc et immunité
- Véronique Gillas
- 13 nov. 2024
- 2 min de lecture

Minéral central dans l’immunité, il est malheureusement trop souvent déficitaire.
Une bonne immunité nécessite notamment des globules blancs et des anticorps. Mais elle nécessite aussi du stress oxydatif et de l’inflammation, qui s’ils sont nécessaires et présents dans toutes les maladies, doivent cependant être maîtrisés pour que leur action ne soit pas pire que celle du pathogène.
Le zinc intervient sur tous ces facteurs.
Toute multiplication des cellules nécessite la réplication de l’ADN par une enzyme, l’ADN polymérase, qui est zinc dépendante. Les globules blancs et les anticorps ne font pas exception à cette règle. Le zinc joue un rôle de catalyseur de la synthèse des anticorps en permettant l’activation de l’ADN qui code pour ces protéines, et la multiplication des globules blancs.
Il permet également de maîtriser l’oxydation, car il entre dans la composition d’enzymes antioxydantes (superoxyde dismutase, glutathion peroxydase…), et l’inflammation en favorisant la production de protéines aux propriétés anti inflammatoires.
Rappelons également qu’il constitue un élément clé pour la production des fibres musculaires (avec la vitamine D déjà évoquée), qui constituent le lieu de stockage de la glutamine indispensable à l’énergie des cellules immunitaires.
Le zinc a donc la capacité de renforcer l’immunité innée et adaptative au cours d’une infection virale.
Du côté de l’assiette, l’aliment de référence pour les apports en zinc est l’huître. Une petite cure pendant les fêtes pourrait tout à fait être envisagée pour remonter votre taux sans risque. En dehors de cette période festive, et si vous ne consommez pas d’huîtres, sachez que les viandes notamment bœuf et veau constituent de bonnes sources. Vous pouvez également compter sur les crustacés pour enrichir votre assiette en zinc. Du côté des végétaux les apports sont nettement moindres. Les graines (notamment de chanvre) sont intéressantes. Les oléagineux également, cependant la teneur en acide phytique des fruits à coque et des légumineuses limite son absorption. C’est pourquoi il est recommandé de les faire tremper ou germer avant de les consommer.
La vigilance s’impose si vous consommez peu de produits animaux. Un dosage sanguin pourrait alors être utile pour connaître votre statut et envisager l’opportunité d’un apport sous forme de complément.
C’est avec plaisir que je vous partage ces informations. Merci de mentionner la source si vous partagez à votre tour tout ou partie de mes articles.
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